
Les villes nourricières au Québec : des projets prometteurs, mais sous-exploités
Un élan vers l’autonomie alimentaire, mais un défi d’appropriation

Le Québec connaît une effervescence autour des villes nourricières, avec une multiplication des initiatives municipales visant à renforcer la résilience alimentaire locale. Depuis 2023, plus de 30 Plans de Développement de Communautés Nourricières (PDCN) ont été réalisés ou sont en voie de l’être. Des municipalités comme Candiac, Contrecœur, Boucherville et Granby s’engagent dans cette transition en intégrant des jardins urbains, des vergers communautaires et des marchés locaux dans leur planification territoriale.
Cependant, malgré cet engouement institutionnel, de nombreux projets souffrent d’un manque d’appropriation par les citoyens. Après quelques années, certains espaces tombent en désuétude faute d'entretien, et les objectifs initiaux de résilience alimentaire s’étiolent. Les raisons ? Un manque de sensibilisation, de formation et de perception de la valeur ajoutée par la population.
Pourquoi ces projets ne rencontrent-ils pas le succès escompté et comment assurer leur pérennité ? Cet article met en lumière les principaux défis et propose des solutions concrètes pour éviter l’abandon de ces initiatives et renforcer leur impact.
1. Des projets ambitieux, mais une appropriation citoyenne insuffisante
Si l’on se penche sur les projets de villes nourricières au Québec, plusieurs défis récurrents émergent.
1️⃣ Un manque de sensibilisation et d'information
Bien que de nombreuses municipalités investissent dans ces initiatives, une grande partie des citoyens ne sait même pas qu'elles existent. Les canaux de communication traditionnels – comme les sites web municipaux ou les bulletins d’information – ne suffisent pas à capter l’attention des habitants. Résultat : ces aménagements restent sous-utilisés et peu entretenus.
🛠 Solutions :
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Multiplier les campagnes de communication ciblées via les réseaux sociaux, les écoles et les commerces locaux pour informer le public de l’existence de ces espaces.
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Organiser des journées portes ouvertes et événements participatifs pour faire découvrir ces lieux et en expliquer les objectifs.
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Créer une signalisation claire sur site (panneaux explicatifs, QR codes interactifs) pour indiquer les cultures en place et leur usage.
> Exemple : À Montréal, plusieurs jardins collectifs ont adopté un système d’affichage pédagogique, permettant aux passants d’identifier les plantes comestibles et d’accéder à des tutoriels d’entretien.

2️⃣ Un manque de formation et d’encadrement

L’entretien d’un espace nourricier demande des connaissances de base en jardinage, permaculture et récolte. Or, la majorité des citoyens n’a pas ces compétences et peut se sentir démunie face à un jardin collectif. Sans formation ni encadrement, l'initiative peut s’essouffler, faute de personnes capables d’en assurer la gestion à long terme.
🛠 Solutions :
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Proposer des formations accessibles (ateliers mensuels, formations courtes en ligne, guides pratiques) pour accompagner les citoyens dans l’entretien et l’utilisation des cultures.
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Mettre en place des référents communautaires : désigner des volontaires ou embaucher un médiateur en agriculture urbaine pour guider les habitants dans leurs pratiques.
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Créer un réseau d’échange de compétences entre agriculteurs, municipalités et citoyens pour assurer une transmission des savoirs.
> Exemple : À Boucherville, des ateliers de jardinage gratuits ont été mis en place avec l’aide d’agronomes locaux, permettant aux résidents d’acquérir des bases solides pour entretenir leur communauté nourricière.
3️⃣ Une perception limitée de la valeur ajoutée de ces espaces
Nombreux sont les citoyens qui ne voient pas l’intérêt immédiat des aménagements nourriciers. La culture alimentaire a évolué vers la consommation en supermarché, et l'idée de récolter ses propres légumes peut sembler fastidieuse à certains.
🛠 Solutions :
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Valoriser les bénéfices directs : santé (aliments frais et bio), économie (réduction du coût des courses), bien-être social (renforcement du lien communautaire).
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Intégrer ces espaces dans des activités collectives (fêtes des récoltes, marchés éphémères, ateliers culinaires avec les produits cultivés).
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Impliquer les jeunes générations à travers des projets scolaires pour créer une culture nourricière dès le plus jeune âge.
> Exemple : À Granby, les écoles locales ont intégré les jardins nourriciers dans leur programme éducatif, permettant aux enfants d'apprendre à cultiver, récolter et cuisiner leurs propres aliments.


Le rôle d’Autosuffisance pour l’Avenir dans cette transition
Autosuffisance pour l’Avenir s’inscrit pleinement dans cette démarche d’accompagnement des municipalités et des citoyens en proposant :
Des formations adaptées aux collectivités et citoyens pour donner les outils pratiques nécessaires à l’entretien et à l’utilisation des espaces nourriciers.
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Un accompagnement stratégique aux municipalités pour maximiser l’impact des projets, de la conception à la mise en œuvre.
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Des événements éducatifs et des ateliers immersifs pour encourager la population à s’approprier ces initiatives.
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Une mise en réseau des acteurs engagés pour faciliter les synergies entre agriculteurs urbains, collectivités et citoyens.
L’objectif ? Faire des villes nourricières un véritable levier de résilience alimentaire et sociale, et non un simple projet d’aménagement urbain
Conclusion : vers une nouvelle dynamique pour les villes nourricières
Les projets de villes nourricières sont une réponse pertinente aux défis de l’autonomie alimentaire au Québec. Mais sans une véritable appropriation citoyenne, ces initiatives risquent de s’essouffler rapidement. Informer, former et impliquer doivent être les piliers d’une stratégie réussie.
C’est là qu’Autosuffisance pour l’Avenir intervient !
Nous œuvrons pour faire de ces initiatives un succès durable, en apportant expertise, accompagnement et solutions adaptées aux réalités du terrain.
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